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"La France met le rugby en danger"

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Dans le journal "l'Equipe" de dimanche, Roger Lewis, directeur exécutif de la Fédération galloise de rugby, lançait un véritable pavé dans la mare. Sa cible? Le rugby français et les quelques clubs du Top 14 qui écrasent le marché des transferts internationaux.

Un exode massif des joueurs gallois

Vainqueur du tournoi des 6 nations 2012, l'équipe nationale des Pays de Galles est la référence du rugby dans l'hémisphère nord. Pourtant, son championnat et ses provinces peinent à garder ses meilleurs joueurs. Là est tout le paradoxe. Ceux-là ont d'ailleurs choisi comme terre promise de l'ovalie la France et son championnat.

Cette saison, trois joueurs ont ouvert la voie : Mike Phillips (Bayonne), Lee Byrne (Clermont) et James Hook (Perpignan). La saison prochaine, Gethin Jenkins (de Cardiff à Toulon), Like Charteris (de Newport à Perpignan) et Huw Bennet (de Swansea à Lyon) les imiteront. Un constat que ne peut que déplorer Roger Lewis qui en veut particulièrement à une poignée de clubs français.

"Les français sapent les fondations de ce jeu"

Que leur reproche-t-il? "Une poignée de clubs français sont en train de miner tout l'édifice du rugby, non seulement gallois, mais mondial, en offrant aux meilleurs joueurs joueurs des salaires inimaginables pour leurs concurrents". Roger Lewis demande à ces entrepreneurs d'investir dans la formation des jeunes joueurs français. "Je leur demande de se concentrer sur la jeunesse, pour attirer plus de joueurs français, les détecter et les former".

Une réflexion qu'il accentue d'ailleurs en dressant un constat sur les joueurs du top 14. "Il y a de moins en moins de joueurs français occupant des postes clés dans les clubs français. Et ce n'est qu'un début si on laisse faire". D'ailleurs, il ne cautionne pas les transferts réalisés par certains clubs français pour pallier aux absences des joueurs internationaux. "Toutes les nations mobilisent leurs internationaux dans la même période. En ciblant le top international, ça affaiblit le rugby de tous les pays".

Le directeur de la fédération galloise réfléchit à des solutions, comme rendre plus attractive sa franchise réunissant les quatre régions galloises qui participent aux compétitions de clubs. Il pourrait d'ailleurs prendre des solutions radicales. "Nous n'en sommes pas à envisager d'interdire de sélection les joueurs évoluant à l'étranger mais c'est évidemment quelque chose qui reviendra sur la table quand nous aurons mis en place notre modèle."

"S'il vous plaît, soyez prudents, pour nous et pour votre rugby que nous aimons temps". Nul doute que son appel sera entendu.



Journaliste : Cyrille Gandolfo (@Cdusport) MadeInRUGBY.com

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